Au creux de ton épaule, je brandis mes logorrhées performatives

Tous les deux rendent les armes. Eux seuls savent ce qu’ils ont à partager, qui ne peut l’être ailleurs et autrement ; à la fin d’un parcours initié dans le feu & la violence, ils se retrouvent ensemble, avec les moines copistes en fond de décor, ils jouent quelques morceaux composés l’un sans l’autre tout au long de ces trente-cinq années de séparation, Torture Garden par exemple, In The End, des trésors cachés (Pawsher dont la tessiture inspira les hommes faibles de Jean-Louis, le sais-tu ?) et de nouvelles propositions, peu nombreuses, écrites à l’occasion, quelques idées sur le papier, tiens ce brouillon, on dirait Deaf CenterYet To Come, comme s’ils avaient convoqué Greenfield, un petit tour de boutique & s’en aller, une miniature musicale, piano & basse dressés parmi les drones, picorant une nouvelle burnellerie légère & triste. De temps en temps une provoc à deux balles, puis leurs voix anglaises susurrées, douces, murmurées; sur la durée, classe & retenue. Une histoire de caractère. 15/03/25